Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/11/2013

25 Novembre 2013, projection et débat en présence d'Arseni Roginski

Le cinéma du centre Pompidou à Paris, organise le 25 novembre prochain à 20 h une projection du film documentaire L'Ombre de Staline, qui sera suivie d'un débat en présence d'Arseni Roginski.

L’Ombre de Staline est un documentaire (90', 2013) de Thomas Johnson et Marie Brunet-Debaines, réalisé par Thomas Johnson.

Visuel film LOmbre de Staline.jpgSoixante ans après sa mort (5 mars 1953), Staline est redevenu l’une des trois personnalités historiques préférées des Russes. Ses fantômes continuent de vampiriser non seulement les peuples de l’ex-empire soviétique, mais aussi la politique russe. Le régime autoritaire actuel n’hésite pas à s’appuyer sur ses institutions opaques (ex-KGB) et d’instrumentaliser des thèmes staliniens tels que la Grande Russie et la diabolisation de l’Occident. Le pays n’a toujours pas reconnu la terreur soviétique comme crime d’état : des victimes qui se comptent en dizaines de millions, mais pas de coupable ! À la lumière des événements récents – Pussy Riots, Tchétchénie, manifestations de l’opposition – et en remontant soixante années de déstalinisation non aboutie, ce film propose de raconter le nouveau mythe de Staline et d’explorer les mécanismes qui l’alimentent. Surprenante « amnésie » des peuples qui en ont tant souffert. A travers le travail de l’ONG Mémorial et des luttes de la société civile émergente, apparaît comme enjeu du film, une réflexion sur la difficile déconstruction des spectres totalitaires.

La projection aura lieu au Centre Pompidou, Cinéma 1, Entrée Principale, à 20h précises.

Réservation indispensable : Invitation1@Ina.fr ou au 01 49 83 23 32

18:21 Publié dans Film, rencontre | Lien permanent | Tags : paris

29 Novembre 2013, rencontre avec Arseni Roginski à la Librairie du Globe

roginski slider.jpgLa librairie du Globe à Paris, organise le 29 novembre prochain à 19h30, une rencontre avec Arseni Roginski, président de Memorial.

Créée entre autres par le dissident Andreï Sakharov en 1988, Memorial a pour objectifs de promouvoir une société de droit fondée sur le respect des droits de l’homme, de prévenir le retour du totalitarisme, et de faire la vérité sur les exactions passées et leurs victimes. Les objectifs de Memorial, tels que définis par sa charte, sont :

  • « Promouvoir une société civile mature, et une démocratie fondée sur une société de droit, de façon à prévenir le retour du totalitarisme ».
  • « Aider à une prise de conscience publique, sur la base des valeurs de la démocratie et du droit, de manière à se débarrasser des schémas totalitaires, et d’implanter solidement les droits de l’homme dans la vie politique et publique ».
  • « Promouvoir la mise au jour de la vérité sur le passé, et perpétuer la mémoire des victimes de la répression politique exercée par les régimes totalitaires ». Ce dernier point est obtenu en particulier en conservant les « Livres à la mémoire des victimes des répressions politiques ».

Arseni Roginski est membre de Mémorial depuis 1988. En 1989 il devient membre du Directoire de l’association internationale Mémorial avant d'en devenir Président en 1996.

Il est l’auteur de très nombreuses recherches et publications consacrées à l’histoire des mouvements civils en Russie aux 19e et 20e siècles, ainsi qu'aux répressions staliniennes. Entre 1975 et 1981 il fut le rédacteur de la revue historique « Pamiat » (Mémoire) qui était consacrée à l’histoire des répressions politiques en URSS, et éditée en Samizdat. C’est ce qui lui valut d’effectuer entre 1981 et 1985 un séjour dans les camps soviétiques. Il a été réhabilité en 1992.

17:04 Publié dans rencontre | Lien permanent | Tags : paris

23/10/2013

Vient de paraître - Dantsig Baldaev, Gardien de camp. Tatouages et dessins du Goulag (E. Anstett et L. Jurgenson dir.)


gardien de camp couv.gifDantsig Baldaev, Gardien de camp
. Tatouages et dessins du Goulag

Publié sous la direction d'Élisabeth Anstett et Luba Jurgenson. Traduit du russe par Luba Jurgenson, Genève, Editions des Syrtes, 2013. 208 p., 29€

La connaissance de l’univers du Goulag peut désormais prendre appui sur le document unique que constitue un album original comprenant la reproduction de dessins effectués de 1949 à 1989 par l’ancien milicien et gardien de prison Dantsig Baldaev, album qu’il a lui-même offert en 1990 à l’ethnologue française Roberte Hamayon. Les 74 pages contenant les dessins qu’il a effectués lorsqu’il était fonctionnaire de l’administration pénitentiaire soviétique, donnent pour la première fois l’opportunité de disposer d’une mise en image du fonctionnement ordinaire des camps soviétiques, précisément dans leurs aspects les plus terribles et les plus violents. Cet album offre la possibilité d’aborder de front les questions liées à la restitution de la violence du/au Goulag fait de pratiques souvent ordinaires, parfois éphémères, et des discours qui les accompagnent. Loin d’en faire l’apologie, cet ouvrage vise à donner les moyens d’en comprendre la portée et l’intérêt, en accompagnant le fac-simile de l’original d’une version traduite en français et d’une série de textes explicatifs.

Élisabeth Anstett est anthropologue, chargée de recherche au CNRS et membre de l’Iris (Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux). Ses travaux portent sur les usages sociaux de la culture matérielle, plus particulièrement dans les anciens espaces soviétiques, et explorent la question des traces laissées par l’expérience de la violence extrême.

Luba Jurgenson est maître de conférences à Paris-Sorbonne en littérature russe, membre du Circe (Centre interdisciplinaire de recherches centre-européennes) et codirectrice (avec Alexandre Prstojevic) du séminaire « Récit, Fiction, Histoire » à l’EHESS (CRAL). Son travail porte sur la représentation littéraire des violences extrêmes, essentiellement nazies et soviétiques.

13:43 Publié dans Livre | Lien permanent