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23/12/2010

Appel à la démission de V. Poutine (décembre 2010)

Déclaration du Centre de défense des droits de l’homme « Memorial »

 

Pour que la justice soit préservée, Poutine doit quitter son poste

Moscou-Saint Pétersbourg, 16 décembre 2010

         Étant données les accusations que Poutine a lancées à l’encontre de l’inculpé Mikhaïl Khodorkovski, les membres du Conseil de défense des droits de l’homme de Russie ont exigé le départ du Premier ministre. Une collecte de signatures est en cours. Voici le texte intégral de cette déclaration.

Parce qu’il a fait pression sur un tribunal et diffamé l’inculpé Khodorkovski,

 le Premier ministre Poutine doit être immédiatement renvoyé de son poste.

                        Aujourd’hui, Vladimir Poutine, Chef du gouvernement de la Fédération de Russie a commis deux très graves violations du droit. Alors qu’il intervenait dans le cadre de ses fonctions, il a fait pression sur la justice, dix jours avant la proclamation d’un jugement, en laissant entendre publiquement que la culpabilité de l’inculpé Khodorkovski était déjà démontrée par le tribunal. En outre, il a diffamé Khodorkovski en le traitant de « voleur », et il l’a accusé indirectement d’avoir participé à des meurtres.

                        Un tel comportement va être pris en référence par d’autres fonctionnaires.

                        Poutine a essayé de voiler habilement le contenu de ses paroles, qui était sans la moindre équivoque, mais cela ne change rien sur le fond.

                        Chacun sait que ce sont des gens proches du Premier ministre qui ont bénéficié de la destruction de la compagnie pétrolière IOUKOS. C’est peut-être même cela qui explique les propos sans précédents de Poutine. 

                        Nous exigeons que Poutine quitte immédiatement son poste. Sans cela, il sera impossible de mener la moindre discussion sérieuse sur la suprématie de la loi dans notre pays.

                        Nous comprenons parfaitement la naïveté de nos exigences dans le contexte socio-politique actuel, mais considérons qu’il est indispensable de faire connaître à tous notre position légale et civique.

                        Nous croyons que, quand la Russie sera revenue aux principes du droit et de la démocratie, la justice portera une appréciation sur tous ceux qui participent à la falsification des procédures judicaires, dans le cadre de l’affaire IOUKOS. 

 

Lioudmila Alexeïeva, Présidente du Groupe moscovite d’Helsinki, Fonds « Pour la défense des droits des prisonniers »

Sergueï Kovaliov, Commission sociale pour l’héritage d’Andreï Sakharov

Svetlana Gannouchkina, Présidente du Comité « Action civique », membre du Directoire du centre de défense des droits de l’homme « Memorial »

Oleg Orlov, Président du Conseil du centre de défense des droits de l’homme « Memorial »

Valéri Borchtchov, membre du Groupe moscovite d’Helsinki, Fonds « Partenariat social »

Lev Ponomariov, Mouvement panrusse « Pour les droits de l’homme

Iouri Vdvovine, « Contrôle civique », membre du Conseil de défense des droits de l’homme de Saint-Pétersbourg

Lilia Chibanova, Association « La Voix »

Boris Zolotoukhine, membre du Groupe moscovite d’Helsinki

Père Gleb Iakounine, Comité social de la liberté de conscience

16:43 | Lien permanent

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